Description complète de Un an, ça peut faire toute la différence.
Un an, ça peut faire toute la différence.
A:
Allô, mon amour! Je suis revenu!
B:
Comment ça s’est passé?
A:
Bien…
B:
J’ai passé quelques tests. Encore indétectable, depuis plus de six mois.
Aussi, j’ai piqué une jasette avec le travailleur social. Je me sens vraiment soutenu, et je me sens mieux par rapport à mon traitement.
Et ça a juste pris un an!
A:
Eh bien, joyeux anniversaire de traitement! Il peut s’en passer des choses, en un an, hein?
Mets-en.
B:
Quand j’étais dans la salle d’attente, j’ai vu un gars qui avait l’air terrifié. Il avait l’air de moi, l’an passé. On aurait dit qu’il allait carrément se sauver. Ou qu’il allait imploser si le personnel de la clinique disait son nom à voix haute.
Comme si sa vie était finie?
En plein ça.
A:
J’avais quasiment le goût d’aller le voir et de lui dire que j’ai déjà été dans sa situation, et que je me souviens à quel point je capotais.
B:
J’avais envie de lui dire que j’aurais jamais pensé ça : qu’un an plus tard, j’allais retourner là, où les gens sont sympas, se rappellent de mon nom et se soucient réellement de mon bien-être.
Et que moi-même, je me soucierais de ma santé et que j’aurais envie d’aller à cette clinique.
A:
Mais… dans le temps, j’aurais pas été prêt à écouter un inconnu, comme ça. Alors, j’ai rien dit.
Par contre, j’arrête pas de penser à lui! Il me fait tellement penser à moi, au début…
B:
Oh, oui, je m’en souviens. J’avais tellement peur pour toi, quand tu as reçu tes premiers résultats.
J’avais peur pour nous. Tu étais en plein déni.
Tu voulais pas écouter les conseils de personne, encore moins ceux du médecin. Toutes les avancées de la science et des traitements : tu voulais rien entendre. La honte et la peur t’en empêchaient.
A:
Ouf, oui, je sais…
La première fois que je suis allé à cette clinique, j’étais démoli. J’étais convaincu que ma vie était terminée. Tout était fini : ma carrière, ma vie sociale… J’étais sûr que tu allais me laisser.
J’en reviens pas à quel point je connaissais rien à propos du VIH. Je pensais même pas qu’on pouvait être séropo tout en étant heureux et en santé.
B:
Je savais pas non plus qu’on pouvait être indétectable, et qu’en étant indétectable grâce aux médicaments, on pouvait pas transmettre le VIH sexuellement.
J’aurais jamais pensé que ce serait ma réalité. Notre réalité. Et pourtant, nous voilà.
A:
Pour moi, trouver le bon médecin, ça a fait toute la différence. Et de parler de VIH et de mes sentiments avec le travailleur social, ça m’a aidé à y voir plus clair.
B:
J’te dis : je revois encore le jeune homme dans la salle d’attente… J’espère qu’il va s’en remettre plus vite que moi.
Moi aussi, je lui souhaite.
A:
Tu veux manger?
B:
Oh, oui! J’en ai toujours envie.
Je parlais du souper?
Pas moi…
A:
Haha! Ben, dans ce cas, le souper est prêt!
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Si tu deviens séropositif, n’hésite pas à aller chercher le soutien et l’aide dont tu as besoin. Si tu le peux, commence un traitement anti-VIH le plus tôt possible. Les médicaments d’aujourd’hui sont beaucoup mieux qu’avant. Grâce à eux, tu pourras rester en santé tout en ayant une vie sexuelle allumante.