Qu’est-ce que tu peux dire pour lancer la conversation au sujet de la santé sexuelle?
Discuter de VIH, c’est parfois difficile et, puisque chaque gars est différent, il n’existe pas de recette magique pour aborder le sujet. Voici tout de même quelques suggestions qui pourraient t’aider à entamer la discussion.
« Chéri, savais-tu que…? »
Tu peux commencer par discuter de la transmission du VIH ou des ITS, ou d’une étude récente ou d’une statistique que tu as vue afin d’aborder la question du sexe qui t’allume sans que ça semble trop précipité.
« Hé, est-ce que je peux te poser une question? »
En commençant par lui offrir de discuter, tu lui montreras que tu accordes de l’importance à ses réflexions et à son avis. Tu auras peut-être l’air de lui demander une permission, mais d’un autre côté, si tu poses des questions sans avertissement, certains gars se sentiront attaqués ou seront sur la défensive.
« Te souviens-tu quand XYZ parlait du VIH? »
Si ton partenaire sexuel et toi passez du temps ensemble, vous avez possiblement déjà pris part à une discussion de groupe au sujet du VIH. À ce moment-là, tu n’as peut-être pas senti le besoin de te prononcer sur ton propre statut. En revenant sur une expérience ou une conversation que vous avez partagées, vous serez au même niveau pour reprendre la discussion là où vous l’aviez laissée.
« Je ne sais pas comment te dire… mais j’aimerais… »
Parfois, en reconnaissant que tu as de la difficulté à dire quelque chose, ce sera plus facile de le faire. Si ton partenaire sait que tu fais des efforts particuliers, il s’assurera de bien t’écouter et, avec un peu de chance, il te rassurera.
Exprime ce que tu veux.
Par exemple, si tu souhaites utiliser des condoms, tu peux amorcer la conversation en précisant que c’est un incontournable pour toi. Certains gars ne veulent pas utiliser de condoms parce qu’ils prennent la PrEP, qu’ils ont une charge virale indétectable, qu’ils n’aiment pas ça ou qu’ils pensent connaitre ton statut VIH. Si tu veux utiliser des condoms mais que ton partenaire ne veut pas, demande-toi si ça vaut vraiment la peine de coucher avec lui, au détriment de ta tranquillité d’esprit.
Il est aussi possible que tu n’aimes pas les condoms et que ça pose problème à ton partenaire. Si c’est le cas, discutez de ce que vous pouvez faire pour être à l’aise tous les deux : en effet, c’est possible de respecter vos approches différentes tout en vous amusant.
« C’est si excitant, alors… » ou « J’aimerais ça, mais… »
La conversation peut se glisser au cœur de l’action sans qu’une pause soit nécessaire. Si ce qui se passe te plait bien mais que tu aimerais mentionner quelque chose avant de continuer, tu peux parler des sensations que tu apprécies à cet instant pour faire une transition vers une discussion. Le mot « mais » peut sembler négatif pour certaines personnes : des mots comme « donc », « alors », « et », etc. rendent la discussion fluide et n’ont pas de connotation négative.
« Comment tu trouves ça? » ou « ça te va? »
En vérifiant si ton partenaire se sent bien ou s’il apprécie ce que vous faites, tu t’assureras que vous tirez tous les deux le meilleur de cette expérience. Ça crée aussi un moment où l’un d’entre vous peut mentionner quelque chose d’important, comme son statut VIH, sa prise de la PrEP, sa charge virale indétectable ou sa préférence pour l’utilisation de condoms. Des phrases comme « comment tu trouves ça? » ont peut-être l’air plus sexys qu’un simple « c’est OK? » (qui peut laisser entendre que tu le fais à contrecœur), mais ce sont deux façons valables d’entamer un dialogue.